Diary 1973-1983

By : David Perlov

Israël, 1973, PAL, 1.66 - 6 H
toutes zones, couleur, mono


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DVD 1 : Diary 1 - 1973-1977
52 min - 16 mm - couleur et n&b
Mira et les jumelles Yaël et Naomi, la guerre de Kippour,
le Mur des Lamentations, São Paulo, à l'Université de Tel-Aviv, Klaus Kinski, Nathan Zach...

DVD 2 : Diary 2 - 1978-1980
52 min - 16 mm - couleur et n&b
Le cimetière des pionniers, Yaël et Naomi vont à l'armée, insomnie, Aria de Bach et les enfants, visite chez l'oculiste, Bonnard, un film sur le ladino...

DVD 3 : Diary 3 - 1981-1982
52 min - 16 mm - couleur et n&b
Les nouvelles élections, Le Sang des bêtes, le suicide d'Abrasza, Pierre Goldman, Joris Ivens, Yaël parle du montage, la plage...

DVD 4 : Diary 4 - 1982-1983
52 min - 16 mm - couleur et n&b
La guerre du Liban, cantate Alexandre Nevsky, Goya et la guerre, l'anniversaire de Yaël, des funérailles, Sabra et Shatila, Cent ans de solitude...

DVD 5 : Diary 5 - 1983
52 min - 16 mm - couleur et n&b
Centre Pompidou, rue Poissonnière - la synagogue et l'église -, Cologne, Amsterdam, Londres, convalescence, Irving Howe, gare de l'Est, Naomi à la Scola Cantorum...

DVD 6 : Diary 6 - 1983
52 min - 16 mm - couleur et n&b
São Paulo, le quartier juif, la gare, Fawzi "l'ami libanais", Rio de Janeiro, une procession religieuse, Ouro-Preto, l'Alejadinho, Tiradentes...

DVD Bonus : My stills - 1952/2002
Video, couleur, 58 minutes

Sommaire du livret accompagnant les DVD :
- Poème de Nathan Zach
- David Perlov : la passion du quotidien, par Ariel Schweitzer
- L'oeil de Perlov, par Uri Klein
- Entretien avec David Perlov, par Irma Klein et Uri Klein
- Quatre ans après, interview entre David Perlov et Uri Klein
- Le journal de David Perlov, par Talya Halkin
- Perlov, Mekas, Morder, Lehman et les autres : à la recherche d'imprédictibles frémissements du quotidien, par Dominique Bluher
- À propos du bonus My stills 1952/2002
- Angelitos Negros, paroles

Né à Rio De Janeiro en 1930, fils d'un magicien itinérant, David Perlov passe son enfance à Belo Horizonte. À partir de dix ans, il vit chez son grand père à São Paulo. En 1952, il arrive à Paris pour étudier la peinture. Il se passionne pour le cinéma en découvrant Zéro de conduite de Jean Vigo. Dès lors, il se lie d'amitié avec Henri Langlois dont il devient l'assistant à la Cinémathèque Française, puis collabore au montage du film de Joris Ivens sur Marc Chagall. En 1957, Perlov réalise son premier court-métrage, Tante Chinoise et les autres, un film sur les dessins satiriques d'une petite fille de 12 ans, née à la fin du 19ème siècle dans une famille de la bourgeoisie lyonnaise.
En 1958, David Perlov émigre en Israël et rejoint sa femme Mira. À l'époque, le cinéma israélien est dominé par le documentaire de propagande, porte-parole des institutions officielles. Au prix de nombreux conflits, Perlov s'impose rapidement comme un cinéaste exigeant et libre, révolutionnant la pratique documentaire en y introduisant une dimension subjective et poétique. Influencé par la nouvelle vague française, son film Jérusalem (1963), annonce l'émergence du cinéma moderne en Israël.
Dans les années 70, Perlov réalise deux long-métrages de fiction : La Pilule, une comédie burlesque, et 42:06, une biographie de David Ben Gourion. La plupart de ses projets documentaires sont rejetés par les institutions. "Je veux faire des films sur les gens ; eux, ils veulent des films à thèse", dira-t-il dans le Journal. Epuisé par les conflits et les refus, Perlov décide alors d'abandonner le cinéma professionnel et de se consacrer à la réalisation d'un journal filmé. Avec des moyens limités, utilisant le 16 mm, il commence à filmer sa famille, ses amis, ses voyages - tout en suivant les événements dramatiques de son pays. En 1982, la quatrième chaîne anglaise Channel 4 décide de co-produire le film qui deviendra une série de six chapitres couvrant les années l973-1983 ; trois autres chapitres, tournés en vidéo, sont ajoutés en 2001, sous le titre Journal mis à jour. Éloge de la vie urbaine, du spectacle de la rue, vision poétique de l'univers intime et familial, le film met en avant le quotidien dont le cinéaste parvient à révéler la profonde humanité et la charge existentielle. Devenu un classique, ce film-fleuve est considéré comme l'œuvre la plus influente de l'école documentaire israélienne.
Parallèlement à son travail de cinéaste et d'enseignant (au département de cinéma de l'Université de Tel-Aviv), David Perlov pratiquait assidument la photographie. Son dernier essai documentaire, Mes photos, achevé l'année de sa mort (2003), a été réalisé à partir des photos prises par le cinéaste durant cinquante ans (1952-2002). la fois réflexion sur la pratique photographique et hommage à des photographes qu'il aimait, ce film testament est aussi le bilan d'une vie marquée par l'amour du quotidien et la passion de l'art.

En 1999, David Perlov reçoit le Prix d'Israël qui, pour la première fois, récompense une œuvre cinématographique.
En 2005, le Centre Pompidou a consacré une rétrospective des films de David Perlov.
En 2006, les Journaux sont invités pour la première fois à la Cinémathèque de Toulouse et aux Festivals de la Rochelle, de Grignan, de Lussas, et de Rio de Janeiro.


"Mai 1973, j'achète une caméra. Je commence à filmer moi-même et pour moi-même. Le cinéma professionnel ne m'attire plus. Je filme jour après jour à la recherche d'autre chose. Je cherche avant tout l'anonymat. Il me faut du temps pour apprendre à le faire". C'est par ces mots que David Perlov ouvre son journal cinématographique, tourné durant trois décennies, en 16 mm puis en vidéo, et considéré aujourd'hui comme l'œuvre la plus marquante de l'école documentaire israélienne."
Ariel Schweitzer, Cahiers du Cinéma

"Comment capter un état psychologique, comment saisir un personnage, comment décrire un lieu: mes choix sont très subjectifs. Ma personnalité en tant qu'auteur est très dominante. J'utilise le dispositif cinématographique comme un intermédiaire entre la réalité et le spectateur. J'impose ma vision sur les matériaux.
Sur ce plan, mon Journal est ma carte d'identité. J'essaie de toucher la frontière fragile entre la vie et l'art."
David Perlov


"Ce qui existe, ce qui se meut : voilà l'infini et plus bel objet d'étude du cinéaste."CRITIKAT