LA FIN DU BEDEAU

De : Evald Schorm

Avec : avec Vlastimil BRODSKY, Jana BREJCHOVA, Jan LIBICEK, Zdena SKVORECKA
Tchécoslovaquie, 1969, PAL, 4/3 - 96 mn
2, N&B, mono
13.00 €


Un sacristain, ayant toujours désiré devenir prêtre, entend parler d'une sacristie abandonnée dans un petit village. Les villageois l'accueillent chaleureusement, et le prenne pour le nouveau curé, mais son arrivée est mal vue par l'instituteur local. Il assume pourtant fort bien cette fonction et devient rapidement indispensable.

Après des films plutôt dramatiques, Schorm nous livre ici une farce, un peu à la manière du ton drolatique d'un Gogol, farce qui est aussi parabole du conflit entre foi véritable et règles d'une société hypocrite. Il signe certes une comédie férocement anti-religieuse, mais la religion n'est qu'une figure du dogme, qu'il soit religieux ou seculaire. A preuve, ce sera l'un des films interdits de 1969.

Rassemblant la crème des acteurs de l'époque, Schorm étonne par la variété des registres (de la comédie à la tragédie), la fantaisie du ton, la drôlerie de cette galerie de personnages et l'ambivalence des caractères, typiques de la comédie italienne. Truculence, gags, personnages-marionnettes, mais avec beaucoup de subtilité, critiquant tout autant les naïvetés de la superstition que les abus du pouvoir, cela donne un des meilleurs films de la période, dans l'esprit des meilleurs Menzel.

Après des études musicales, la FAMU de 1957 à 1962 et des courts métrages remarqués, il tournera à partir de 1964 des œuvres fortes, depuis Le retour du film prodigue (1966) jusqu'à Le septième jour, la huitième nuit (1969). Il se consacre après la normalisation à la mise en scène lyrique, abandonnant le cinéma jusqu'en 1988, pour un ultime film. Personnalité phare du cinéma tchèque, il sera la véritable conscience morale du mouvement des sixties dans ce pays.


"Une liberté de ton revigorante" A VOIR A LIRE




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La fin du bedeau - extrait