LE REPENTIR

De : Tenguiz Abouladze

Géorgie, 1984, pal, 1,66 - 153
2, couleur, mono
10.00 €


Varlam Arabidze, maire tyrannique d'une ville de Géorgie, est enterré en grande pompe. Mais sa tombe est bientôt réguliérement profanée et son cadavre déterré. La coupable est Keti Barateli, qui venge ainsi ses parents, artistes et figures de l'intelligentsia, qui ont été déportés par Arabidze ...

Tenguiz Abouladze veut "sortir du concret" en effaçant le lieu et le temps de l'action. Ce film emprunte au surréalisme méditerranéen et à la fantasmagorie, jugés plus pertinents par le cinéaste pour retranscrire le calvaire enduré par le peuple. Bien que très métaphorique, Abouladze explique que dans son œuvre, "chaque reflète un fait véridique, un personnage réel".

Fable anti-totalitaire et satire poétique du pouvoir dictatorial incarné notamment par Staline et Brejnev, ce film marque une période de dégel dans la censure soviétique. La projection officielle du film en U.R.S.S. en 1987 après trois ans de blocage, a une dimension libératoire. Le Grand Prix du Jury à Cannes lui confère une stature internationale : le film eut un énorme retentissement.